EXAMEN REGIONAL DU BACCALAUREAT (Région de : L’orientale- Juin 2010) + Corrigés

Texte :
-         Zoubida ! c’est homme vient de la campagne il t’apporte  des nouvelles du maalem abeslem, il dit qu’il a quelque chose à te remettre.
Ma mère reprit courage. Un sourire illumina sa face.

-         C’est exactement ce que je pensais, dit-elle en se précipitant vers l’escalier.
Elle descendit les marches à tout allure, pour la première fois de ma vie, je la voyais  courir, je la suivis, je ne pouvais pas espérer la gagner de vitesse. Quand j’arrivai dans couloir d’entrés, ma mère
discutait déjà par le l’entrebâillement de la porte avec un personnage invisible. L’ombre disait d’une voix rude.
Il va bien ; il travaille beaucoup et met tout son argent de coté. Il vous dit de ne pas vous inquiéter à son sujet. Il m’a donné ceci pour vous.

Je ne voyais pas ce qu’il remettait à ma mère par la fente de la porte. Ma mère retroussa le bas de sa robe et serra précieusement dans ses plis le trésor que lui remettait l’inconnu.

-         Il y a encor ceci, dit la voix, c’est tout, je quitte la ville demain matin, je verrai le maalem Abeslam dès mon arrivés au douare. Que dois-je lui dire de ta part. ?
-          Dis-lui que Sidi Mohammed va beaucoup mieux.
-         Louange à dieu ! Sa santé l’inquiétait beaucoup. Je m’en vais, restez en paix.
-         La paix t’accompagne, messager de bon augure.  

        De puits lâcha ses seaux et son savon, Fatma Bziouya abandonna son rouet, toutes interrogeaient à la fois ma mère sur la santé de mon père, sur son nouveau travail, sur  l’endroit  où il se trouvait. Mais ma mère répondait par des mots vagues suivis d’un cortége de formules de politesse. La curiosité de nos voisines se montrait tenace. Elle désiraient toutes savoirs ce que  mon père nous avait envoyé. Je trouvai, posés sur la petite table ronde, une douzaine d’œufs, un pot de terre ébréché plein de beurre et une bouteille d’huile d’un brun sombre, je regardai ma mère, elle rayonnait de joie. Ses yeux étaient remplis de larmes.

-         Regarde, ma dite-elle, ce que ton père nous a envoyé ! Il ne nous a pas oubliés. Il est loin, mais il veille sur nous, il nous a même fait parvenir de l’argent. Regarde ! Regarde !
Elle ouvrit la main, je vis trois pièces d’argent jeter leurs reflets de clair de lune.
Ce monologue fut murmuré à mi-voix, mais les oreilles qui  guettaient cet instant surprirent le mots argent, le mots magique voyagea d’une bouche à l’autre. Nos voisines à demi satisfaites, reprirent  leur ouvrage. Elles savaient fort  bien que ma mère ne leur cacherait pas longtemps sa bonne fortune.  


*Entrebâillement : du verbe entrebâiller, ouvrir très peu une porte ou une fenêtre.  


I-                   Etude de texte
1-     a) Ce texte est tiré de l’une des œuvres au programme, laquelle ?
b) cette œuvre est :
-Un roman à thèse
-Un roman autobiographique
- Une biographie
Recopiez la bonne réponse  (0.5 pt)
2-     « je verrai le maalem Abeslem dès mon arrivée au douar »
a)      D’après votre lecture de l’œuvre, que fait le maalem au douar ? (0.5 pt)
b)      Pourquoi a-t-il été obligé d’y aller ? (0.5 pt)
3-     Relevez dans le texte le prénom de chacun des personnages suivants : (0.5 pt)
a)      le narrateur
b)      sa mère
c)      son père
4-     Pourquoi la mère descente-elle l’escalier à toute allure (0.5 pt)
5-     Relevez dans   le texte deux énoncés qui montrent la joie de la mère (1 pt)
6-     « …ma mère discutait déjà par l’entrebâillement de la porte avec un personnage invisible. »
a)      Qui est ce personnage invisible ? (0.5pt)
b)      Pourquoi est-il qualifié d’invisible ? (0.5pt)
7-     Relevez dans le texte quatre termes ou expressions reprenant «  l’homme qui vient de la campagne ». (1pt)
8-     Enumérez les choses envoyées par le maalem Abeslam. (1 pt)
9-     Pourquoi, d’après vous, ces choses ont-elles provoqué tant de réaction (la précipition et la joie de la mère, la curiosité des voisines) ? (1 pt)
10- Pourquoi à votre avis la mère parlait-elle à l’inconnu par l’entrebâillement de la porte ? (1 pt)

II-                Production écrite (10 pts)

Sujet : Beaucoup de gens, pour se soigner ou pour trouvez des solutions à leurs problèmes, consultent des fqihs, des guérisseurs, des voyantes…
Pensez-vous qu’ils ont raison ?
Exposer votre point de vue argumenté dans  un texte d’une quinzaine de lignes.

Votre production sera évaluée selon les critères suivants :
Respect de la consignes, cohérence de l’argumentation et structure du teste : 5pts
Correction de la langue (vocabulaire, syntaxe, ponctuation, orthographe, conjugaison : ... 5pts
 
Corrigés

I-                   Etudes de texte

1-     a) Ce texte est tiré de la boite à merveilles.
b) Cette œuvre est un roman autobiographique.
2-     a) Maalem Abdeslem travaille comme moissonneur au douar.
b) Il a été obligé d’y aller redresser sa situation financière car il a perdu tout son capital.
3-     a) - Le narrateur : Sidi Mohammed
      b)- Le Père : Abdeslem
            c) -La mère : Lalla Zoubida
4-     La mère descend l’escalier ç toute allure car elle est  impatiente d’avoir des nouvelles de son  mari.
5-     Les énoncés sont :
« Ma mère traversa le patio et monta précipitamment l’escalier »
« Je regardais ma mère, elle rayonnait de joie »
« Ses yeux étaient remplis de larmes »
6-     a) Ce personnage invisible est le messager envoyer par Maalem Abdeslam.
           b) Car sa mère ne doit pas le voir et puis il lui parle derrière la porte.
7-     Les quatre  thermes  sont :
-         Un personnage invisible
-         L’ombre
-         L’inconnu
-         Messager de bon augure
8-     Les choses envoyées par Maalem Abdeslam :
-         Une douzaine d’œufs
-         Un pot de terre ébréché plein de beurre
-         Une bouteille d’huile
-         De l’argent (trois pièces)
9-     Les choses ont provoqué tant de réactions car d’abord il y a cette attente qui a assez duré, puis la curiosité des voisines (rien ne se cache dans cette maison)
10-  Lam ère parlait à l’inconnu par l’entre bâillement de la porte, parce qu’en principe les femmes, par pudeur, ne doivent pas se faire voir par des étrangers. 

 
II-                Production Ecrite
         

    Préserver la santé, demeure, la préoccupation principale de beaucoup de gens. Personne ne peut prétendre être à l’abri des problèmes de santé.
    Dans les pays tiers-mondiste, recourir aux fqihs ou aux voyants est la solution aux problèmes de santé des gens. Selon eux, ces gens sont seules capables de soulager leurs maux tant physiques que moraux.
  Ce choix est justifié, d’abord, ces gens dont la plupart sont issus de milieux pauvres, défavorisés, sont incapables de courir des dépenses  exigées par la médecine moderne. Ensuite, ils croient dur comme fer, que celle-ci est incapable de les soulager, car selon eux, leur cas dépasse largement les compétences limitées d’un médecin c’est  pourquoi ils sollicitent les services des voyants capables d’aller au-delà  du médecin, ils leur attribuent des pouvoirs surnaturels.
   Cette catégorie de personnes ignore qu’elle court un risque énorme qui pourrait compromettre leur  vie et ce lorsque ces voyante font crois à ces personnes crédules, qu’ils ont  des recettes miracles capables de les soulager de leurs maux, en leur prescrivant un traitement contenant des produits toxique dangereux, des plantes venimeuses.

Ces guérisseurs ignorent ou font semblant d’ignorer que l’utilisation abusive de certaines plantes ou substances peut aggraver leur situation. Ces imposteurs agissent sans prendre en considération ni le dosage ni la fréquences ni même l’âge de leur patient. Ils ignorent ses antécédents, ou s’il souffre d’une maladie allergique ou chronique. Sans pour autant perdre de vue que les guérisseurs utilisent parfois des  instruments non stérilisés.
Ce genre de médecine s’épanouit notamment dans les quartiers populaires où le degré de conscience et bas, où la superstition bas son plein, ce qui favorise la prolifération de ces pratiques  qui entravent la lutte contre certaines maladies.
Il est temps, pour mettre fin à ces pratiques, de mettre en place une stratégie, qui vise d’une part à faire cesser ce commerce illicite et d’autre part à lancer une compagne de sensibilisation dans les milieux défavorisés, expliquant les méfaits de cette médecine sur leur santé.