Texte :
-
Zoubida ! c’est homme vient de la
campagne il t’apporte des nouvelles du
maalem abeslem, il dit qu’il a quelque chose à te remettre.
Ma mère reprit courage. Un sourire illumina sa face.
-
C’est exactement ce que je pensais,
dit-elle en se précipitant vers l’escalier.
Elle descendit les marches à tout allure, pour la première
fois de ma vie, je la voyais courir, je
la suivis, je ne pouvais pas espérer la gagner de vitesse. Quand j’arrivai dans
couloir d’entrés, ma mère
discutait déjà par le l’entrebâillement de la porte avec un personnage invisible. L’ombre disait d’une voix rude.
discutait déjà par le l’entrebâillement de la porte avec un personnage invisible. L’ombre disait d’une voix rude.
Il va bien ; il travaille beaucoup et met tout son
argent de coté. Il vous dit de ne pas vous inquiéter à son sujet. Il m’a donné
ceci pour vous.
Je ne voyais pas ce qu’il remettait à ma mère par la fente
de la porte. Ma mère retroussa le bas de sa robe et serra précieusement dans
ses plis le trésor que lui remettait l’inconnu.
-
Il y a encor ceci, dit la voix, c’est
tout, je quitte la ville demain matin, je verrai le maalem Abeslam dès mon
arrivés au douare. Que dois-je lui dire de ta part. ?
-
Dis-lui que Sidi Mohammed va beaucoup mieux.
-
Louange à dieu ! Sa santé
l’inquiétait beaucoup. Je m’en vais, restez en paix.
-
La paix t’accompagne, messager de bon
augure.
De
puits lâcha ses seaux et son savon, Fatma Bziouya abandonna son rouet, toutes
interrogeaient à la fois ma mère sur la santé de mon père, sur son nouveau
travail, sur l’endroit où il se trouvait. Mais ma mère répondait par
des mots vagues suivis d’un cortége de formules de politesse. La curiosité de
nos voisines se montrait tenace. Elle désiraient toutes savoirs ce que mon père nous avait envoyé. Je trouvai, posés
sur la petite table ronde, une douzaine d’œufs, un pot de terre ébréché plein
de beurre et une bouteille d’huile d’un brun sombre, je regardai ma mère, elle
rayonnait de joie. Ses yeux étaient remplis de larmes.
-
Regarde, ma dite-elle, ce que ton père
nous a envoyé ! Il ne nous a pas oubliés. Il est loin, mais il veille sur
nous, il nous a même fait parvenir de l’argent. Regarde ! Regarde !
Elle ouvrit la main, je vis trois pièces d’argent jeter
leurs reflets de clair de lune.
Ce monologue fut murmuré à mi-voix, mais les oreilles qui guettaient cet instant surprirent le mots
argent, le mots magique voyagea d’une bouche à l’autre. Nos voisines à demi
satisfaites, reprirent leur ouvrage.
Elles savaient fort bien que ma mère ne
leur cacherait pas longtemps sa bonne fortune.
*Entrebâillement : du
verbe entrebâiller, ouvrir très peu une porte ou une fenêtre.
I-
Etude de texte
1- a) Ce texte est tiré de l’une des œuvres au programme, laquelle ?
b) cette œuvre est :
-Un roman à thèse
-Un roman autobiographique
- Une biographie
Recopiez la bonne réponse (0.5 pt )
2- « je verrai le maalem Abeslem dès mon arrivée au douar »
a) D’après votre lecture de l’œuvre, que fait le maalem au douar ? (0.5 pt )
b) Pourquoi a-t-il été obligé d’y aller ? (0.5 pt )
3- Relevez dans le texte le prénom de chacun des personnages
suivants : (0.5 pt )
a) le narrateur
b) sa mère
c) son père
4- Pourquoi la mère descente-elle l’escalier à toute allure (0.5 pt )
5- Relevez dans le texte deux
énoncés qui montrent la joie de la mère (1 pt )
6- « …ma mère discutait déjà par l’entrebâillement de la porte avec
un personnage invisible. »
a) Qui est ce personnage invisible ? (0.5pt)
b) Pourquoi est-il qualifié d’invisible ? (0.5pt)
7- Relevez dans le texte quatre termes ou expressions reprenant «
l’homme qui vient de la campagne ». (1pt)
8- Enumérez les choses envoyées par le maalem Abeslam. (1 pt )
9- Pourquoi, d’après vous, ces choses ont-elles provoqué tant de réaction
(la précipition et la joie de la mère, la curiosité des voisines) ? (1 pt )
10- Pourquoi
à votre avis la mère parlait-elle à l’inconnu par l’entrebâillement de la
porte ? (1 pt )
II-
Production écrite (10 pts )
Sujet : Beaucoup de gens, pour se soigner ou pour
trouvez des solutions à leurs problèmes, consultent des fqihs, des guérisseurs,
des voyantes…
Pensez-vous qu’ils ont raison ?
Exposer votre point de vue argumenté dans un texte d’une quinzaine de lignes.
Votre production sera évaluée selon les critères
suivants :
Respect de la consignes, cohérence de l’argumentation et
structure du teste : 5pts
Correction de la langue (vocabulaire, syntaxe, ponctuation,
orthographe, conjugaison : ... 5pts
Corrigés
I-
Etudes de texte
1- a) Ce texte est tiré de la boite à merveilles.
b) Cette œuvre est un roman
autobiographique.
2- a) Maalem Abdeslem travaille comme moissonneur au douar.
b) Il a été obligé d’y aller redresser
sa situation financière car il a perdu tout son capital.
3- a) - Le narrateur : Sidi Mohammed
b)-
Le Père : Abdeslem
c) -La
mère : Lalla Zoubida
4- La mère descend l’escalier ç toute allure car elle est impatiente d’avoir des nouvelles de son mari.
5- Les énoncés sont :
« Ma mère traversa le patio
et monta précipitamment l’escalier »
« Je regardais ma mère, elle
rayonnait de joie »
« Ses yeux étaient remplis
de larmes »
6- a) Ce personnage invisible est le messager envoyer par Maalem Abdeslam.
b) Car sa
mère ne doit pas le voir et puis il lui parle derrière la porte.
7- Les quatre thermes sont :
-
Un personnage invisible
-
L’ombre
-
L’inconnu
-
Messager de bon augure
8- Les choses envoyées par Maalem Abdeslam :
-
Une douzaine d’œufs
-
Un pot de terre ébréché plein de beurre
-
Une bouteille d’huile
-
De l’argent (trois pièces)
9- Les choses ont provoqué tant de réactions car d’abord il y a cette
attente qui a assez duré, puis la curiosité des voisines (rien ne se cache dans
cette maison)
10- Lam ère parlait à l’inconnu par l’entre
bâillement de la porte, parce qu’en principe les femmes, par pudeur, ne doivent
pas se faire voir par des étrangers.
II-
Production Ecrite
Préserver la
santé, demeure, la préoccupation principale de beaucoup de gens. Personne ne
peut prétendre être à l’abri des problèmes de santé.
Dans les pays
tiers-mondiste, recourir aux fqihs ou aux voyants est la solution aux problèmes
de santé des gens. Selon eux, ces gens sont seules capables de soulager leurs
maux tant physiques que moraux.
Ce choix est
justifié, d’abord, ces gens dont la plupart sont issus de milieux pauvres,
défavorisés, sont incapables de courir des dépenses exigées par la médecine moderne. Ensuite, ils
croient dur comme fer, que celle-ci est incapable de les soulager, car selon
eux, leur cas dépasse largement les compétences limitées d’un médecin
c’est pourquoi ils sollicitent les
services des voyants capables d’aller au-delà
du médecin, ils leur attribuent des pouvoirs surnaturels.
Cette catégorie de
personnes ignore qu’elle court un risque énorme qui pourrait compromettre
leur vie et ce lorsque ces voyante font
crois à ces personnes crédules, qu’ils ont
des recettes miracles capables de les soulager de leurs maux, en leur
prescrivant un traitement contenant des produits toxique dangereux, des plantes
venimeuses.
Ces guérisseurs ignorent ou font semblant d’ignorer que
l’utilisation abusive de certaines plantes ou substances peut aggraver leur
situation. Ces imposteurs agissent sans prendre en considération ni le dosage
ni la fréquences ni même l’âge de leur patient. Ils ignorent ses antécédents,
ou s’il souffre d’une maladie allergique ou chronique. Sans pour autant perdre
de vue que les guérisseurs utilisent parfois des instruments non stérilisés.
Ce genre de médecine s’épanouit notamment dans les quartiers
populaires où le degré de conscience et bas, où la superstition bas son plein,
ce qui favorise la prolifération de ces pratiques qui entravent la lutte contre certaines
maladies.
Il est temps, pour mettre fin à ces pratiques, de mettre en
place une stratégie, qui vise d’une part à faire cesser ce commerce illicite et
d’autre part à lancer une compagne de sensibilisation dans les milieux
défavorisés, expliquant les méfaits de cette médecine sur leur santé.