ANTIGONE: de me promener, nourrice. C’était beau. Tout était
Gris. Maintenant, tu ne peux pas savoir, tout est déjà rose,
Vert. C’est devenu une carte postale. Il faut te lever
Plus tôt, nourrice, si tu veux voir un monde sans couleurs.
Elle va passer
Pour voir si tu ne t’es découverte en dormant et
Je ne te trouve plus dans ton lit !
ANTIGONE: le jardin dormait encore. Je l’ai surpris,
nourrice.
Je l’ai vu sans qu’il s’en doute. C’est beau un jardin qui
Ne pense pas encore aux hommes.
Entrebâillée.
ANTIGONE : Dans les champs c’était tout mouillé et cela
attendait.
Tout attendait. Je faisais un bruit énorme toute seule sur
la route et j’étais gênée parce que je savais bien que ce n’était pas
moi qu’on attendait. Alors j’ai enlevé mes sandales et je me suis glissée dans
la campagne sans qu’elle s’en aperçoive…
ANTIGONE : Je ne me recoucherai pas ce matin.
ANTIGONE : Tu crois que si on se levait comme cela tous
les matins, ce serait tous les matins
aussi beau, nourrice, d’être la première fille dehors !
ANTIGONE : a un étrange sourire
C’est vrai, c’était
encore la nuit. Et il n’y avait que moi dans toute la campagne à penser que
c’était le matin,
C’est merveilleux, nourrice. J’ai cru au jour la première
aujourd’hui.
ANTIGONE : Soudain grave
Non, pas mauvaise.
ANTIGONE : doucement
Oui, j’avais un rendez-vous
ANTIGONE : étrangement, après un silence
Oui, nourrice, oui, le
pauvre, j’ai un amoureux
Ah ! c’est
du joli ! C’est du propre ! Toi, la fille d’un roi !
Donnez-vous du mal ;
donnez-vous du mal pour
les élever !
les élever !
Elles sont toutes les mêmes. Tu n’étais pourtant
pas comme
pas comme
les autres, toi, à t’attifer toujours devants la glace,
a te mettre
a te mettre
du rouge aux lèvres, à chercher à ce qu’on remarque.
Combien de fois je me suis dit : « Mon dieu, cette
petite, elle n’est pas assez coquette ! Toujours avec la
même robe et mal peignée. Les garçons ne verront
qu’Ismène avec ses bouclettes et ses rubans et ils me
la laisseront sur les bras. » Hé bien, tu vois,tu étais
comme ta sœur, et pire encore, hypocrite ! Qui est-ce ?
un voyou, hein , peut-être ? Un garçon que tu ne peux
pas dire à ta famille :
Combien de fois je me suis dit : « Mon dieu, cette
petite, elle n’est pas assez coquette ! Toujours avec la
même robe et mal peignée. Les garçons ne verront
qu’Ismène avec ses bouclettes et ses rubans et ils me
la laisseront sur les bras. » Hé bien, tu vois,tu étais
comme ta sœur, et pire encore, hypocrite ! Qui est-ce ?
un voyou, hein , peut-être ? Un garçon que tu ne peux
pas dire à ta famille :
« Voilà, c’est lui que j’aime,
je veux l’épouser. » C’est
ça, hein c’est ça ? Réponds donc, fanfaronne !
ça, hein c’est ça ? Réponds donc, fanfaronne !
I-
Questions de compréhension
2- Au début texte, le dialogue entre les deux personnages vous semble-t-il
normal ?
Pourquoi ? Qu’appelle-t-on ce genre de dialogue ?
3- « Fais la folle ! Fais la folle ! Je la connais, la
chanson. J’ai été fille avant toi ».
-à quoi
la nourrice pense-t-elle en disant cela ?
4- Antigone reconnaît à la nourrice qu’elle
avait un rendez-vous et qu’elle a un amoureux.
Dites : - quel rendez-vous ?
-
à quel amoureux fait-elle allusion ?
5-Dans ce passage, la nourrice ne
joue pas seulement le rôle de la
nourrice, elle joue aussi
le rôle d’un autre personnage. Lequel ? Pourquoi ?
6- Relevez dans ce passage trois
anachronismes
7- « Toi la fille d’un roi !
Donnez-vous du mal, donnez-vous du mal
pour les élever ! Elles sont toutes les mêmes. Tu n’étais pas comme les
autres toi… »
a- sur quel ton parle la nourrice ?
b- Que remplacent les pronoms personnels soulignés ?
8- Identifiez la figure de style
dans la phrase suivante : « Ah ! C’est du jolie ! C’est du
propre » !
II- Production écrite:
2- sujet : on entend souvent dire que les hommes sont
supérieurs aux femmes
Partagez-vous cette opinion. Argumentez en faisant appel à
vos connaissances
Et à votre personnelle.
----------------------------------Réponses-------------------------------------
I- Compréhension :
1-
2-au début du passage, le dialogue entre les deux
personnages semble normal parce que
Antigone veut éviter répondre à la nourrice, esquive de dire
la vérité. On appelle ce genre
De dialogue : « le quiproquo » on dit
aussi « le dialogue de sourds.
3- en disant cela , la nourrice pense à une aventure , pense que Antigone à
un amant qu’elle rencontre à l’insu de sa famille .Antigone ne peut pas tremper
sa nourrice .
4- le rendez-vous : la rencontre avec le cadavre de son frère Polynice.
-
l’amoureux : son fiancé
5- la nourrice ne joue pas seulement le rôle d’une nourrice mais aussi
celui de la
Mère. Parce que Jocaste avant de
mourir, a chargé la nourrice de veiller
sue elle
Et sur son éducation avec sa sœur
Ismène.
6- Les anachronismes :
-
une carte postale
-
les sandales
-
le rouge aux lèvres
7- a- la nourrice
parle à Antigone sur un ton coléreux
b-
8- La figure de style : « Ah !
C’est joli ! C’est propre ! »
Antiphrase
II- Production écrite :
Il va dire que l’homme et la femme sont deux êtres qui, bien
qu’ils soient différents sont condamnés à vivre ensemble.
Qu’est ce qui
fait que l’on dise, un peu partout, que les hommes sont naturellement
supérieurs aux femmes ? Aux les femmes ? Quelle est la raison qui
laisse une telle croyance devenir aujourd’hui universellement admise ?
Il est vrai que les hommes ont une
structure physique plus puissante que celle des femmes. Cette nature est décidée
depuis les sociétés primitives. En effet, la femme se voyait obligée de rester
au foyer pour veiller sur les enfants alors que le mati se chargeait des
activités extérieures en parcourant le pays en quête du gibier. Cette division
était donc imposée depuis la nuit des temps et exerce une influence profonde
sur les tâches sociales des conjoints.
Cela offre, bien
évidemment, à l’homme la possibilité de s’épanouir à travers des horizons plus
larges. Ce qui lui permet d’avoir plus de connaissances, de découvertes du
monde qui l’environne. Cependant, la femme dont les activités ne dépassent
guerre son foyer, devient un être d’intérieur, donc son champ d’action est limité, ce qui limite ses compétences.
Mais actuellement,
Puisqu’elle rejoint de l’école à côté de son partenaire l’homme, elle a acquis
une place beaucoup plus importante, étant, convaincue qu’elle ne doit accepter
cette infériorité comme une fatalité.
Cette loi appelée
communément « loi naturelle » s’est avérée, finalement, comme un
préjugé, reléguant la femmes à la seconde place par l’homme afin qu’il garde tous ses privilèges
au détriment de sa conjointe.
Personne ne peut
donc nier la supériorité physique de l’homme sur la femme mais sur le plan de l’intelligence
et intellectuel, elle a montré des compétences très importantes. Elle est plus
performante dans domaines qui étaient exclusifs à l’homme comme la gestion, la
politique…sinon, elle l’a parfois largement dépassé.
Il est temps de
cesser de croire à cette idée discriminatoire qui a privilégié l’homme depuis
des siècles. Il est donc temps de rendre justice à la femme.
Voir aussi:
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