LA BOITE A MERVEILLES (ÉPREUVE N° 2)

Texte :
  Rahma, radieuse invita les voisines et quelques femmes venues des maisons
Mitoyennes, les rassembla dans sa chambre, leur servit un excellent ragoût de
Viande aux cardons, un couscous aux pois chiches, des salades d’orange au
Sucre et à la cannelle. Maman prépara le thé à la menthe. Toutes  jacassaient,
Riraient très fort, se taquinaient mutuellement, poussaient des you-you.
Avant de se réunir pour le repas, ma mère et les autres voisines avaient changé de robe, Elles tirent de leurs coffres des caftans aux couleurs chatoyantes, des dfinas ornées de fleurs et pour se coiffer de riches foulards de soie. La  fête dura jusqu'au coucher du soleil. Elle se termina sur la terrasse avec d’autres you-you, d’autres vœux et la promesse de se revoir.
Pendant tout ce temps, personne ne s’était occupé de moi. J’avais mangé avec Zineb dans un petit plat qui m’était personnel et dont mon père m’avait fait cadeau, La veille de la fête du mouton, Nous avions réussi à avoir du thé que nous avions transvasé  dans  une théière de fer-blanc, jouet de zineb et pour finir nous nous étions battus.
   La nuit, la maison retomba dans le silence. Je me sentis triste. Je sortis ma boite, la vidai sur un coin de matelas, regardai un à un  mais objets. Ce soir, ils ne me parlaient pas. Ils gisaient inertes, maussades, un peu hostiles. Ils avaient perdu leur pouvoir magique et devenaient méfiants, secrets. Je les remis dans leur boite. Une fois le couvercle rabattu, ils se réveillèrent dans le noir  pour se livrer à mon insu à des jeux  fastueux des délicats. Ile se savaient pas dans leur ignorance que les  parois de ma Boite à merveilles ne pouvaient résister à ma contemplation. Mon innocent cabochon de verre grandit, se dilata, atteignit les propositions d’un palais de rêve, s’orna de lumière et d’étoffes précieuses, les clous, les boutons de porcelaine, les épingles et les perles changés en princesses, en esclaves, en jouvenceaux, pénétrèrent dans ce palais, jouèrent de douces mélodies, se nourrirent de mets raffinés, organisèrent des séances    d’escarpolette, volèrent dans les arbres pour en croquer les fruits, disparurent dans le ciel sur l’aile du vent en quête d’aventures.
J’ouvris la boite avec d’infinies précautions afin de jouir plus intensément du  spectacle. L’enchantement disparut, je trouvai simplement un cabochon de verre, des boutons et des clous  sans âme et sans mystère. Cette constatation fut cruelle. J’éclatai en sanglots. Ma mère survint, parla de fatigue, m’emmena dormir.

                                                                        La boite à merveilles, A, Sefrioui 
                                                                                                                   


I-                   Questions de compréhension :

                 1) Complétez le tableau suivant :

                     
2) Quels sont les personnages de ce passage ?
3)
     a- A quelles occasion Rahma a-t-elle invité les voisines ?
     b- Relevez les plats servis à cette occasion.
4) A-t-on donné d’importance au narrateur lors de cette fête ?
5) Pourquoi, d’après vous, le petit enfant a-t-il recours à sa boite ( à la lumière de  ce que vous avez appris à travers l’œuvre ) ?
6) Les objets changent d’aspect à la fermeture de la boit. Illustrez  ce changement en complétant le tableau suivant :       

7) Qu'est ce qui a causé la surprise du narrateur dans le denier paragraphe ?
8) Identifiez la figure de style dans la phrase suivent :
    «  La nuit, la maison retomba dans le silence »
9) Relevez de ce passage quatre mots appartenant au champ lexicale de la fête

II- Production écrite :
 . vous-avez surement eu, lors de votre enfance, un objet qui vous est chèr et dont vous étiez inséparable. faites-en une description, parlez de la relation que vous entretenez  avec cet objet et enfin décrivez le sentiment qu'il vous inspire.



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I - Compréhension

1 -


2/ Les personnages de ce passage sont : Rahma, Zineb, Les voisins, La mère de narrateur (Lalla zoubida), et le narrateur.
3/ a-  Rahma a invité ses voisins à la fête à l'occasion des retrouvailles (Le retour) de sa fille qui était perdue voulant ainsi remercier Dieu.
    b- Les plats servis à cette occasion sont : 
           - un excellent ragoût  de viandes aux cardons.
           - un couscous aux pois chiches 
           - des salades d'orange au sucre et à la cannelle 
           - en plus le thé à la menthe. 



4/ On n'a pas donné d'importance au narrateur lors de cette fête.
  Les phrases qui le montrent « personne ne s’était occupé de moi. J’avais mangé  avec Zineb dans  un petit plat qui m’était personnel et dont mon père m’avait fait cadeau… »

5/ Le petit enfant a recours à sa boite à merveilles car il se sentait triste ; et les objets qui s’y trouvaient l’arrachaient à sa tristesse et à sa solitude, et avec lesquels il se sentait à l’aise.

6/ 
   




7/ Dans le dernier paragraphe, le narrateur était surpris par le fait que ces objets à l'ouverture de la boite avaient perdu leur enchantement, leur enthousiasme, leur âme et leur mystère.Tout cela était cruel pour lui.
8/ « La nuit, la maison retomba dans le silence ».
    - métonymie 
9/ Le champ lexical de la fête :
jacassaient, riaient, des you-you, robe, caftans, dfinas ornées, la fête, vœux, cadeau.

II- Production écrite : 
   A un moment de notre vie, on peut posséder un objet quelconque, soit parce qu'on la acheté en raison de sa beauté, soit parce qu'il a été donné comme cadeau.
    En principe, cet objet doit avoir une  valeur particulière. Laquelle valeur n'est pas uniquement, en raison de son coût mais pour  les circonstances auxquelles on l'associe, on pour les souvenirs qu'il évoque.
    Moi aussi, comme tout le monde j'ai possédé un objet. Un jour, un de mes oncle maternels m'a offert une petite montre à l'occasion de ma réussite à l'examen du 6éme année primaire.
Elle était de forme circulaire, dorée. Le joie et le bonheur que j'ai ressentis étaient indescriptibles car posséder une montre à cet age à cette époque et de cette valeur était important et aussi un évènement de taille pour moi.
    Il m'était interdit de la l'apporter à l’école  de peur qu'elle me soit volée. Je la cachais dans mon placard. JE la voyais presque deux à trois fois par jour. C'était mon trésor. Cette montre était devenue une partie de mois. J'avais l'impression qu'elle me connaissait depuis toujours à force de la voir à à tout moment. Nous avons tissé une relation très intime.
   A présent après tant d'années, elle me tient toujours compagnie. Il m'arrive parfois de lui parler comme si on parlait à une personne. Je lui parle de mes moments de bonheur et de joie, de mes malheur, de mes désirs, même de mes projets. C'est vrai qu'elle n'a plus d'éclat et brillance comme avant, mais elle garde sa valeur au fond de mon cœur. Nous sommes devenus ma raison d’être. Je reconnais qu'elle ne marche plus, peut-être à cause de la vieillesse mais elle n'a perdu ni ses aiguilles ni son cadran. Bref, elle est et elle restera une montre unique.   

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